La cohérence de ma vision tourne autour de ces trois cercles. Il y a des cohérences qui ne sont ni droites ni “alignées” mais plutôt comme des cercles vertueux. Voici ma cohérnce ! Trois projets qui se nourrissent les uns les autres.
Les plantes, les animaux et les milieux de vie ne sont pas des objets que l’on gère, exploite ou protège mais des êtres avec lesquels on vit” (Baptiste Morizot, Philisophe)
Afin d’atteindre mon ambition et faire vivre mes valeurs j’ai embrassé la multiplicité. De mon point de vue, rien n’avance seul et rien n’est monochrome. J’ai modélisé ma vision en dessinant trois cercles : La Grattonnière, Emergence RSE et Le Jardin-Forêt. Trois cercles qui se rejoignent et s’alimentent les uns des autres. Quelque chose d’enchevêtré c’est ça ma cohérence !
En juin 2019, j’ai décidé de quitter l’agence de communication que j’avais fondée pour cheminer vers une nouvelle aventure. J’ai mis 6 mois à « ranger mes affaires » pour laisser à mes associés la possibilité de reprendre tous mes dossiers. En février 2020 j’ai dis au revoir à mon équipe et je suis rentrée chez moi.
L’idée était de faire une pause de 6 mois ! 6 mois c’est beaucoup mais cela me paraissait nécessaire et possible. J’ai passé mon mois de février à dessiner … je n’avais d’élan pour rien d’autre et surtout pas pour imaginer et penser à ce que j’allais faire ensuite. Mes machines à penser et à faire étaient inopérantes … il y avait seulement de l’espace pour dessiner !
En mars nous avons été confiné. J’ai vécu ce confinement avec angoisse mais pour tout dire j’ai carrément kiffé 😋 ! (J’ai bien conscience que nous n’avons pas tous vécu les mêmes conditions de confinement) … J’ai le souvenir d’un ciel bleu, d’un temps complètement élastique, d’une souplesse et d’une présence à l’instant présent simple. En sortie de confinement je voulais y rester ! Le plus bel apprentissage que j’ai pu garder de ce moment est la joie que me procure d’”avoir du temps“. La joie de pouvoir ressentir et créer. La joie d’être en présence à moi et de choisir mes actions. Et la joie de me reconnecter au vivant et au sauvage de mon lieu de vie. Depuis lors je garde en tête, comme un mantra, cette douce litanie : sauvegarde ton temps, c’est une de tes ressources la plus précieuse !
J’ai alors doucement construit un nouveau projet professionnel, qui me permet de garder en tête que mon temps est précieux et que j’ai à le mettre à disposition de projets qui ont le plus de sens pour moi.
La Grattonnière est le lieu dit où j’ai posé mes valises il y plus de 10 ans. Je n’ai pas choisi ce lieu, c’est l’homme qui y est enraciné que j’ai choisi ! Il s’agit d’une maison accrochée à la colline voironnaise à l’ouest de la Vouise. Notre maison culmine, fière et humble, face à l’immensité du Vercors Ouest et des Chambarans. Nous sommes responsables de ce lopin de terre de 1 hectare.
Patrice, mon mari, avait envie de construire des yourtes pour accueillir sur des courts séjours. Moi, issue d’une communauté, j’avais envie de partager de la solidarité et de l’entraide au quotidien. Nous avons alors décidé de partager notre terrain et nous nous sommes inspirés du mouvement des Colibris des Oasis.
Habiter la terre différemment / Accueillir séjourner stages séminaires / Vivre & faire Ensemble / Propriété – location / Solidarité soutien entraide / Génération
J’ai créé une nouvelle structure pour accompagner les transitions sociales et environnementales : Emergence RSE.
De mon expérience professionnelle passée et ma connaissance du contexte actuel je crois que :
La recherche de sens et l’affirmation de la coopération devient un critère de bien vivre pour chacun dans son travail. Dans les organisations, les besoins de transformations managériales et culturelles sont de plus en plus prégnants, notamment autour de nouvelles pratiques collaboratives. Dans la société, la complexité des projets, la diversité des enjeux, l’incertitude de l’environnement, les crises successives et la multiplicité des acteurs nourrissent une appétence croissante pour les postures et les outils de l’intelligence collective.
Ce constat m’invite à répondre aux besoins suivants :
Agir au quotidien sur cette terre qui m’accueille est devenu une absolue nécessité. Il m’est apparue comme évident que d’agir là où j’habite est essentiel. Peut être que je participe ainsi à sauver le monde …
Prendre soin de l’ensemble du vivant de cette terre qui m’est chère et alors devenu mon quotidien. Pour mon anniversaire de 40 ans j’ai demandé à ce que l’on m’offre 40 arbres ! Et voilà c’est parti, le début du jardin forêt est lancé !
Robert Hart, pionnier du jardin-forêt pour les climats tempérés, a montré la voie par la théorie et la pratique qu’un jardin forêt produit le nécessaire pour assurer la résilience d’un terrain et des habitants qui l’occupent.
C’est parce qu’il me tient à cœur de répondre aux besoins de la nature et ceux des être humains qui l’utilisent que je porte l’idée de concevoir et prendre soin d’un jardin-forêt, ou forêt comestible, ici sur nos 1 hectares de prairie.