Qui je suis ?
Je suis Claire Huan, je suis une femme de 43 ans. J’habite dans l’Isère à Voiron.
Mais avant cela et pour commencer du commencement …
Naissance et communauté : vivante ! (1979)
Je vu le jour dans la communauté de l’Arche de Lanza Del Vasto. Une communauté que mes parents avaient participé à construire, de celles qui ont fleuries post 68 pour inventer d’autres façons de vivre ensemble. L’adage de cette communauté est de vivre sans violence et sans consommation. J’ai vécu ma tendre jeunesse au cœur de la nature dans la campagne du Larzac. Les souvenirs de mon enfance sont joyeux ! Je me vois comme ce petit animal curieux que l’on regarde avec circonspection sans savoir vraiment dans quel monde il vit … j’étais heureuse au milieu d’un collectif d’enfants de tous les âges et au sein d’une grande fratrie. L’impression de ressentir l’instant présent sans autre forme de conscience. “L’autre” n’avait que très peu d’agir sur moi.
Enfance et scolarité : bonnet d’âne … (jusqu’à 2018)
Je suis tout à fait inadéquate au système scolaire. Ou est ce l’inverse ? Le système scolaire est tout à fait inadéquat ! Je traverse l’école avec douleur d’abord puis rébellion ensuite. La petite fille ébrouée par le cadre rigide de l’éducation nationale se transforme en adolescente infernale ! Aïe aie … j’arrive quand même à atteindre le graal du baccalauréat !
Devenir Mère : ma puissance au monde ! (2001)
Je quitte l’enfance en 2001 lorsque je deviens mère pour la première fois … puis quelques mois après une seconde fois ! Cette période est paradoxale ! Après un mariage rapide je vis avec les minima sociaux, seule avec deux enfants en bas âge et pour seul bagage un bac techno. Et c’est justement à ce moment là que je me réinvente. Je sais ce que je veux faire et je m’y lance !
Un Bac + 5 : en 2 ans ! (2005)
J’entreprends de reprendre mes études. Je m’inscris à l’IUT pour suivre une année spéciale information-documentation et je monte un dossier de VAP (Validation des acquis professionnels) qui me permet de me présenter à l’admission d’un Master Communication des organisations spécialité communication publique et territoriale, que je valide en 1 an. En parallèle de ces deux années à la fac, je travaille les soirs et les week-end, puis j’obtiens un temps partiel sur un poste de chargée de communication et à la faveur d’un licenciement économique je créé ma première entreprise ! Me voilà équipée : un master et une auto-entreprise. Je peux faire à ma guise !
Entreprenariat : de l’âne à la licorne !!! (jusqu’à 2014)
Je vis alors un renouveau bienfaisant où, en mode licorne, je reprends confiance en moi en remontant mon niveau d’estime et en imaginant alors des futurs ambitieux. Je prévois alors que dans 10 ans j’aurais créé une agence de com ! Et en 2014 je la créé avec deux associés !
Le parcours d’un entrepreneuse n’est pas de tout repos et je vis des moments de doute et d’enthousiasme qui m’invite à vivre l’humilité de l’apprentissage et nourrit mon expérience ! Quelle fierté c’est pour moi quand l’agence a trouvé son positionnement et est en plein essor et nous permet d’embaucher !
En apprentissage encore … et toujours !
Je continue à me former sans cesse, sur des compétences en lien direct avec mon métier et sur des compétences plus managériales et transversales. Car être dirigeant cela s’apprend ! L’agence est florissante, nous sommes lancé·es et nous avons des projets de plus en plus intéressants. Nous faisons alors des plans sur la comète et nous nous envisageons en 2021 !
L’effondrement et l’éco-anxiété (2018)
Malheureusement je tombe dans une éco-anxiété qui me paralyse ! Le monde va s’effondrer ! Nous vivons une catastrophe climatique majeure ! Je remets alors tout en question, mes valeurs et mon métier. Je tente de comprendre ce qui me permettrait de me relever et d’agir dans ce monde pour préserver ce qui me semble essentiel : le vivant !
Mes valeurs fortes crient un peu trop fort et mes associés et moi nous ne nous comprenons plus. Avec un peu de recul je me dis que nous disions à peu près la même chose, que nous voulions vivre les mêmes valeurs, mais de toute évidence nos stratégies pour y parvenir ne semblaient plus en adéquation.
Toute fin est le commencement d’autre chose (2019)
En juin 2019, j’ai décidé de quitter ma boite pour une nouvelle aventure. J’ai mis 6 mois à « ranger mes affaires » pour laisser à mes associés la possibilité de reprendre tous mes dossiers. En février 2020 j’ai dis au revoir à mon équipe et je suis rentrée chez moi .
L’idée était de faire une pause de 6 mois ! 6 mois “de rien” c’est beaucoup mais cela me paraissait nécessaire et possible. J’ai passé mon mois de février à dessiner … je n’avais d’élan pour rien d’autres et surtout pas pour imaginer et penser à ce que j’allais faire ensuite. Peut être que l’on peut assimiler cela à un burn out. Les machines à penser et à faire étaient inopérantes … il y avait seulement l’espace pour dessiner !
En mars nous avons été confiné. J’ai vécu ce confinement avec son lot d’angoisse mais à vrai dire j’ai carrément kiffé 😋 ! J’ai le souvenir d’un ciel bleu, d’un temps complètement élastique, d’une souplesse et d’une présence à l’instant présent simple. En sortie de confinement je voulais y rester ! Le plus bel apprentissage que j’ai pu garder de ce moment est la joie que me procure d’”avoir du temps“. La joie de pouvoir ressentir et créer. La joie d’être en présence à moi et de choisir mes actions. Et la joie de me reconnecter au vivant et au sauvage de mon lieu de vie. Depuis lors je ne cesse de garder en tête, comme un mantra, cette douce litanie : sauvegarde ton temps, c’est une de tes ressources la plus précieuse !
J’ai alors doucement construit un nouveau projet professionnel, qui me permet de garder en tête que mon temps est précieux et que j’ai à le mettre à disposition de projets qui ont le plus de sens pour moi.